Les Savistes ont pris un point là où personne ne les attendait. Comme à Suresnes, comme face à Soyaux-Angoulême, ce bonus défensif est un signe manifeste de la capacité des Vierzonnais à jouer avec les nerfs des grosses écuries.
L'entraîneur niortais faisait grise mine à la fin de la rencontre: ses ouailles avaient certes remporté le match mais la manière n'y était pas. La faute à des "Vierzonnais truqueurs" ... On pourrait aussi ajouter, pour être aussi agréable que lui, la faute " à des Niortais à côté de la plaque, capables de jouer à la passe à dix mais incapables de franchir la ligne d'avantage, surtout avaleurs d'espace sur la largeur plutôt que dans l'axe profond." Dans les tribunes du stade Espinassou, bon nombre de spectateurs s'accordait pour dire que "dans un match de rugby, pour jouer, il faut être deux." Pour ne pas jouer aussi ...Les Savistes n'ont probablement pas réalisé un match extraordinaire en terme de jeu grand large, même avec deux essais en bout de ligne à la clef. Par contre, pour le combat, pour la défense, pour les placages, la copie est plus qu'intéressante. On peut d'ailleurs se demander si, à 16-14 pour Niort, au lieu de jouer rapidement la pénalité dans les 22 m locaux, Galopin avait pris les 3 points, qu'elle sort aurait été celui du match... Selon le 1/2 de mêlée bleu et blanc l'arbitre avait indiqué que la défense n'était pas à 10 m, donc ...
Vierzon à fait le match qu'il fallait faire à l'extérieur. La dentelle n'était pas prévue au programme de ce rendez-vous dominical. Les SAV avaient décidé de revenir aux fondamentaux, bien leur en a pris.
Après avoir laisser passer l'orage au début de la rencontre, la première attaque était vierzonnaise et, en débordement Gauthier Astier pointait l'essai. Face au vent, contre toute attente, Van Wick transformait. 0-7, dès la 8e minute de jeu et coup de fraîcheur hivernale sur des travées assez bien garnies.
Trois pénalités consécutives allaient redonner un peu de sourire aux locaux: Chauvet passait la première des 20 m face(10e), ratait la deuxième 45m face (17e) avant de réussir la troisième exactement au même endroit (20e). Comme Souid avait écopé d'une faute technique et de dix minutes de banc, les voyants étaient au vert pour les Rouges. Surtout que, à la demi-heure de jeu, au lieu de l'essai en coin qu'aurait due marquer Niort, sur une double cagade défensive, l'arbitre donnait essai de pénalité. Chauvet transformait et Niort passait bel et bien devant au planchot.
A peine revenu sur la pelouse, Mourad Souid retournait dans la cahute du bord de touche avec un de ses vis-à-vis (32e). Tout ça pour une petite histoire de ballon perdu sur introduction vierzonnaise. Quand on parle de fondamentaux ...
La pénalité à suivre, en faveur de Vierzon, voyait une pénaltouche gagnée, une attaque classique au large, et un coup de pied dans l'embut pour Rhys Summerel à la réception en coin (33e).
Toujours face au vent, toujours en coin, Van Wyck transformait et les SAV repassait devant pour peu de temps puisque, avant la pause Chauvet inscrivait une troisième pénalité pour donner 16-14 à la mi-temps..
Quelque peu déstabilisé par les événements - la petite générale et les deux essais - les joueurs des Deux Sèvre bafouillaient leur rugby. Ils s'empêtraient à vouloir passer plein coeur alors que des solutions extérieures semblaient nettement plus positives. Le manque de connexion local, et un réalisme exacerbé des Berrichons, n'aidait pas à une élévation des débats. Niort voulait marquer un essai mais ne s'en donnait pas les moyens alors que les Bleu et blanc plaquaient à tour de bras, quitte à en rater quelques uns!
Le carton blanc attribué à Micalef (58e) plaçait Niort dans les meilleures conditions pour les 20 dernières minutes de la rencontre. Sapparrar remplaçait Chauvet aux tirs aux but et ajoutait trois nouveaux points, sur pénalité, dans l'escarcelle niortaise. Mais comme Van Wyck répliquait des 40 m, l'écart de deux points ne variait pas jusqu'à la fin d'une rencontre que les locaux remportaient certes mais avec le sentiment d'avoir raté quelque chose. Pour les Vierzonnais, ce point de bonus était une juste récompense d'un après-midi de bosseurs.
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